Comment poser du carrelage ou du parquet dans les règles de l'art ?
Il existe différentes techniques de pose de carrelage ou de parquet, certaines sont plus complexes que d’autres. Si, en apparence, la tâche peut souvent sembler accessible à tous (à condition d’être un peu bricoleur tout de même !), il s’agit en réalité d’un chantier qui exige une préparation minutieuse et un certain savoir-faire. La première question qui se pose est généralement la technique à utiliser, cet article a vocation à vous guider dans ce choix.
Les différentes techniques de pose de carrelage :
1. La pose collée :
La plus répandue, elle est adaptée à tous types de supports (chape, ancien carrelage, plancher bois…). On utilise du mortier-colle ou de la barbotine. Elle autorise une grande variété de formats et de motifs de pose. Elle offre une bonne résistance à l’humidité.
Exemples de motifs :
- Pose droite : Les carreaux sont alignés parallèlement aux murs.
- Pose en décalé : Les carreaux sont décalés d’un demi-carreau par rapport au rang précédent.
- Pose en diagonale : Elle agrandit visuellement la pièce.
- Pose en chevron : Pour un aspect chic et épuré.
- Pose en damier : Pour obtenir un effet graphique et contrasté.
- Pose en « tournant » : Le départ se fait au centre de la pièce (notamment en cas de pièce irrégulière)
- La pose en pipe est une technique qui utilise deux formats différents de carreaux.
- La pose à bâton rompu : comme pour la pose d’un parquet, avec des carreaux rectangulaires posés en équerre.
2. La pose scellée ou traditionnelle :
La pose se fait sur un lit de sable fin gâché au ciment. Cette technique ancienne est moins utilisée aujourd’hui. Adaptée aux sols peu fréquentés et aux pièces sèches, elle est moins résistante à l’humidité que la pose collée.
Exemples de motifs :
- Elle est recommandée pour une pose droite, la plus simple à réaliser.
3. La pose sur plots :
Pose flottante sur un lit de plots en polypropylène, elle permet de rénover un sol sans le démonter. C’est une solution rapide et facile à mettre en œuvre qui ne convient néanmoins pas aux pièces humides.
Exemples de motifs :
- On l’utilise en pose droite.
Le choix de la technique se fait en fonction du support :
- Chape neuve : pose collée ou scellée.
- Ancien carrelage : pose collée.
- Plancher bois : pose sur plots.
- En fonction du type de pièce :
- Pièces humides (salle de bain, cuisine) : pose collée.
- Pièces sèches (salon, chambre) : pose collée, scellée ou sur plots.
- En fonction du rendu esthétique souhaité :
- La pose droite est sobre et classique.
- Les autres motifs offrent un rendu plus original.
Les différentes techniques de pose de parquet :
Il existe trois techniques principales pour la pose de parquet :
La pose flottante :
La plus simple et accessible. Les lames de parquet ne sont pas fixées au sol mais assemblées entre elles par un système de clips. Elle permet de poser sur tous types de supports, y compris les sols chauffants, et offre une bonne isolation phonique et thermique. Elle nécessite une sous-couche isolante. Elle ne convient pas très bien aux pièces humides.
Elle permet la pose droite, en chevron ou en damier.
La pose collée :
Elle est plus technique et durable que la pose flottante. Les lames de parquet sont collées directement sur le support (chape, dalle béton…) ce qui offre une excellente résistance à l’usure et à l’humidité. Cependant, elle ne convient pas aux sols chauffants et exige un support parfaitement plan et sec.
Les motifs possible en pose collée sont :
- La pose droite : Sobre et classique.
- La pose en point de Hongrie : Motif élégant et raffiné.
- La pose à bâtons rompus : Pour un aspect plus rustique et chaleureux.
La pose clouée :
Technique traditionnelle, moins utilisée aujourd’hui, les lames de parquet sont fixées au support par des clous ou des vis. Elle offre une très bonne résistance à l’usure mais ne convient pas aux sols chauffants ni aux pièces humides. Cette technique exige un support en bois massif.
Le choix de la technique de pose de parquet dépend de plusieurs facteurs :
- Le type de parquet : La pose flottante est adaptée aux parquets multicouches et stratifiés, tandis que la pose collée et la pose clouée conviennent aux parquets massifs et contrecollés.
- Le support : La pose collée exige un support parfaitement plan et sec, tandis que la pose flottante peut être réalisée sur des supports imparfaits.
- Le type de pièce : La pose collée et la pose clouée sont idéales pour les pièces humides, tandis que la pose flottante est réservée aux pièces sèches.
- Le budget : La pose flottante est la technique la plus économique, suivie de la pose collée et de la pose clouée.
- Le niveau de difficulté : La pose flottante est accessible aux bricoleurs, tandis que la pose collée et la pose clouée requièrent des compétences professionnelles plus techniques.
Le calepinage : Une étape essentielle
Que ce soit pour la pose de carrelage (pour le sol ou les murs) ou la pose de parquet, le calepinage est une étape préalable essentielle. Elle consiste à réaliser un plan précis de la disposition des carreaux ou des lames, avant leur pose effective. Cela permet de visualiser le rendu final et d’anticiper plusieurs aspects importants du chantier.
En quoi le calepinage est-il important ?
- Optimisation des coupes et minimisation des déchets : Le calepinage permet de déterminer le nombre exact de carreaux ou de lames nécessaires et d’optimiser leur disposition afin de minimiser les coupes et les pertes.
- Esthétique du rendu final : Le calepinage permet de tester différents motifs de pose et de choisir celui qui correspond le mieux à vos souhaits et à la configuration de la pièce. Il permet également de s’assurer que les raccords seront harmonieux et visuellement agréables.
- Facilitation de la pose : Un calepinage précis sert de guide pour le poseur, il facilite ainsi son travail, garantit une pose régulière et permet d’éviter les erreurs et les malfaçons.
- Anticipation des contraintes : Portes, fenêtres, arrivées d’eau, etc., le calepinage permet de prendre en compte toutes les contraintes de la pièce et de trouver les solutions les plus harmonieuses pour les intégrer dans la pose.
Il existe différentes méthodes pour réaliser un calepinage :
- À la main, sur papier millimétré : C’est la méthode traditionnelle, simple et économique.
- À l’aide d’un logiciel de calepinage : Il existe des logiciels qui permettent de réaliser des calepinages plus précis et sophistiqués.
- En faisant appel à un professionnel : Un poseur expérimenté réalisera un calepinage précis et vous conseillera sur le choix de la pose la plus adaptée à votre projet.
Conseils pour un calepinage réussi :
- Prendre les mesures précises de la pièce.
- Choisir le format des carreaux ou des lames et le motif de pose.
- Tenir compte des contraintes de la pièce.
- Prévoir des joints de dilatation si nécessaire.
- Vérifier le sens de pose des éléments.
- Réaliser un calepinage à l’échelle 1:1 pour les poses complexes.
Étape indispensable pour une pose réussie et esthétique, le calepinage permet d’optimiser les matériaux, d’anticiper les contraintes et de garantir un rendu final impeccable.
Poser du carrelage ou du parquet est une tâche technique, minutieuse qui demande beaucoup de préparation, à commencer par la préparation du support ! L’équipe Orion EG vous recommande de consulter un professionnel pour les poses complexes ou les pièces sensibles. Il utilisera les outils et matériaux adaptés, et son savoir-faire vous garantira un résultat parfait et durable.